La cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden Ramadan, a lancé, le 6 juillet à Tunis, une nouvelle Stratégie pour l’industrialisation et l’innovation qui, à l’horizon 2035, contribuera à créer 840 000 emplois industriels et à porter la valeur des exportations à 36 milliards de dinars tunisiens.
Portée par le ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, l’élaboration de cette nouvelle vision a bénéficié d’un don d’un million de dollars américains du Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaires, géré par la Banque africaine de développement.
« En partenariat avec la Banque africaine de développement, la stratégie a été élaborée selon une approche participative qui a intégré une large diversité d’acteurs économiques. Cette approche a favorisé des consultations régionales et sectorielles comprenant l’ensemble des partenaires et associations concernés », a déclaré la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Neila Nouira Gonji.
Le lancement de cette stratégie s’est fait devant un parterre de près de 500 personnes composé de plusieurs membres du gouvernement et d’investisseurs, du directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi et du président de la Fédération tunisienne de l’industrie, du commerce et des industries traditionnelles, Samir Majoul.
« Cette nouvelle stratégie industrielle et d’innovation établit un diagnostic clair des défis et des opportunités qui se présentent à la Tunisie. Elle propose des solutions innovantes pour continuer à industrialiser le pays », a souligné Mohamed El Azizi. « C’est un nouveau cap qui définit l’approche, la méthode et le calendrier pour appuyer l’industrie du pays, attirer des acteurs industriels de référence, développer de nouveaux métiers et renforcer l’ancrage de la Tunisie dans les chaînes de valeur mondiales. La finalité étant de créer plus de valeur et d’emplois. La Banque africaine de développement est fière d’avoir été associée à ce processus hautement stratégique », a-t-il ajouté.
Pour Neila Nouira Gonji, la stratégie définit un nouveau modèle de développement industriel qui va stimuler l’économie tunisienne et porter le produit intérieur brut du secteur de 18% d’ici 2025 à environ 20% d’ici 2035. Le projet va permettre de porter la valeur des exportations à 18 milliards de dinars tunisiens d’ici 2025, et à 36 milliards de dinars d’ici 2035. Une dynamique qui s’accompagne de la valorisation du capital humain avec un objectif de création de 640 000 emplois industriels d’ici 2025, et de 840 000 à l’horizon 2035.
En marge de la conférence, la cheffe du gouvernement a présidé la cérémonie de signature de la charte du Partenariat public-privé dans le secteur de l’industrie et des composants automobiles à l’horizon 2027. La charte a été signée par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Neila Nouira Gonji, le président de la Fédération tunisienne de l’industrie, du commerce et des industries traditionnelles, Samir Majoul ainsi que le président de l’Association tunisienne des fabricants de composants automobiles, Nabhen Bouchaâla.
La mise en œuvre de la charte permettra d’augmenter les exportations d’automobiles et de composants automobiles de 7,5 milliards à 14 milliards de dinars d’ici à 2027 et de créer quelque 150 000 emplois d’ici à 2027. À moyen terme, elle permettra d’attirer les investissements dans le secteur des voitures électriques et intelligentes.
Le Banque africaine de développement et la Tunisie entretiennent plus d’un demi-siècle de partenariat. Il couvre plusieurs secteurs : l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, le développement social et les technologies de l’information et de la communication.
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