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La Banque africaine de développement soutient l’économie de la mode en Afrique

La Banque africaine de développement, a organisé la quatrième édition des Masterclass Fashionomics Africa, du 16 au 17 octobre à Abidjan, en collaboration avec i-Hub Abidjan, Afreximbank, Suguba, Google Digital Skills for Africa, Kinaya Ventures. L’événement ciblait les entrepreneurs du textile, de l’habillement et des accessoires de mode.

Outre la présence du Ministère de la Culture et de la francophonie de Côte d’Ivoire, et de l’Ambassade de la Grande-Bretagne, l’Association des créateurs de mode de Côte d’Ivoire (ACMCI), l’École internationale de formation professionnelle Michèle Yakice et ELLE Côte d’Ivoire ont également pris part à l’évènement.

Près de 100 participants dont plus de la moitié constituée de femmes, ont assisté à l’événement, dont l’objectif était d’accompagner les entrepreneurs de la mode, de la conception à la réalisation de leur projet, et favoriser l’émergence de la prochaine génération de Start-Up africains du secteur. La Masterclass a aussi fourni les outils et le savoir-faire nécessaires à la création d’une marque de mode.

« Les entrepreneurs africains du textile et de la mode peuvent être très compétitifs sur la scène régionale et mondiale, à condition d’accéder à la formation et aux ressources et d’investir de façon adéquate », a indiqué Vanessa Moungar, directrice du Département genre, femme et société civile à la Banque.

La Banque, avec cette initiative, joue un rôle de premier plan dans la promotion des investissements dans le secteur du textile, mais aussi par l’incubation des jeunes entreprises. À travers une approche axée sur la chaîne de valeur, l’objectif est de promouvoir le « Made in Africa», depuis les producteurs de coton jusqu’aux détaillants. Cela favorise la croissance des PME appartenant aux femmes et aux jeunes dans l’industrie de la mode africaine.

Des experts du secteur ont partagé des connaissances sur la gestion d’une entreprise de mode, les campagnes de marketing numérique, la stratégie de marque, le commerce en ligne et son financement et enfin le développement de réseaux de distribution de qualité.

L’application mobile et le contenu du marché numérique de la plate-forme Fashionomics Africa ont été améliorés en fonction des besoins des entrepreneurs du secteur. Les organisateurs veulent ainsi contribuer à la croissance du secteur de la mode en Afrique, par la fourniture d’informations pertinentes.

Pathe’O, créateur de mode ivoirio-burkinabé, a évoqué les mesures pour soutenir la croissance de la mode ivoirienne, notamment les « matériels de production et les financements afin d’intensifier la production du textile et du vêtement, en visant le marché régional et mondial grâce à une stratégie marketing ».

Pour Michèle Okei Caroline, directrice des études de l’Ecole internationale de formation professionnelle Michèle Yakice, la participation de ses étudiantes à ce genre de rencontres leur permet de « voir tout l’écosystème de leur métier »

La Côte d’Ivoire présente l’une des industries de la mode les plus dynamiques du continent avec un potentiel énorme de développement et de création d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes. Alors que les coûts de production augmentent en Asie, l’Afrique constitue la dernière frontière en matière de recherche de nouveaux marchés d’approvisionnement en vêtements.

Le projet Fashionomics s’inscrit dans les cinq grandes priorités stratégiques de la Banque, appelées High5, à savoir industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique, améliorer les conditions de vie des Africains, et sur la stratégie des emplois pour les jeunes en Afrique.

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